Auxiliaires et Mercenaires de Persée (9/) – La Légion face à la Phalange

(Cette série d’articles est reprise de mon mémoire de recherche intitulé La Légion face à la phalange. L’armée des derniers rois antigonides face aux conquêtes romaines, à travers l’oeuvre de Tite-Live, et soutenu en 2017 à Paris-Sorbonne, sous la direction de M. François Lefèvre.)

 

L’armée macédonienne se caractérise principalement par ses troupes de ligne et sa cavalerie, tirées d’un fort substrat national, contrairement aux autres monarchies hellénistiques qui ont plus de difficultés à aligner des phalangites et des cavaliers lourds[1]. Toutefois, les besoins militaires impliquent aussi le recrutement de mercenaires, à la fois pour rajouter du nombre et des compétences. En effet, la plupart des troupes mercenaires, souvent appelées « auxiliaires » par Tite-Live bien que la situation soit très différente de celle des auxiliaires romains, se composent de troupes légères, permettant de contrebalancer la lourdeur du dispositif des phalangites et de la cavalerie lourde, rajoutant une part de mobilité aux ailes dans les batailles rangées et les escarmouches.

Sous Philippe V, nous avons vu que l’essentiel des garnisons hors de Macédoine étaient composées de mercenaires. Après le remaniement des pouvoirs de la monarchie antigonide à la suite de la Deuxième Guerre de Macédoine, et la fin de la plupart des places hors du territoire royal, les troupes mercenaires agissent davantage dans les rencontres militaires.

Au niveau de la composition ethnique de ces troupes, on note des permanences, tels les mercenaires Crétois ou Thraces, mais aussi des mutations : les alliés des Macédoniens, c’est-à-dire ce qu’on peut appeler plus justement les auxiliaires, tels autrefois les Achéens et les Etoliens, se réduisent et se retrouvent davantage en Illyrie et en Thrace.

 

Quoi qu’il en soit, la présence de ces troupes témoigne d’un effort financier, permis notamment par les revenus royaux des mines et des bois[2], mais aussi d’une volonté de maintenir un corps de troupes plus ou moins expérimenté et disponible immédiatement, sans mobilisation préalable des districts, et d’agir comme des troupes complémentaires capables de suppléer la lourdeur macédonienne.

 

I. Le rétrécissement des troupes auxiliaires

 

Pour Rome, les troupes auxiliaires constituent les corps de troupes « alliés » accompagnant au combat les légions. Tite-Live désigne ainsi généralement les troupes ethniques sous le terme d’auxiliares. Dans le cas de l’armée antigonide, nous pouvons distinguer les troupes auxiliaires des troupes mercenaires. Les unités d’auxiliaires désignent ainsi les forces armées fournies par les alliés de Persée.

 

Peuples alliésOccurrences
Bastarnes de Clondicus (Celtes ?)44.26 (citation 289)
Béotiens42.12, 42.51 (citations 197 et 225)
Epirotes de Céphales43.18 (citation 260)
Etoliens42.12, 42.51, 43.21 (citations 197, 225 et 263)
Illyriens de Gentius42.26, 42.29, 43.9, 43.18, 44.23, 44.30, 44.32 (citations 205, 207, 244, 260, 286, 293 et 294)
Odryses de Cotys (Thraces)42.29, 42.51, 42.67, 43.18, 44.42 (citations 207, 225, 241, 260 et 301)

 

Peuples alliés délivrant ou dans la possibilité de délivrer un soutien militaire à Persée dans Tite-Live

           

A. Le retour des Grecs ?

 

Après avoir perdu la zone d’influence grecque jusqu’en Thessalie aux suites de la Deuxième Guerre de Macédoine, les manœuvres militaires de Philippe V aidant les Romains dans leurs guerres contre le roi séleucide, et les initiatives de Persée permettent de rétablir quelques points d’attache selon des manœuvres décrites par Tite-Live comme douteuses :

« L’autre parti ne cherchait qu’à flatter le roi : les dettes, l’impossibilité de rétablir leurs affaires sans changement politique en faisaient des partisans de la révolution ; pour d’autres c’était un engouement pour Persée qui avait nettement le vent en poupe. »[3]

Persée favoriserait ainsi dans une querelle des partis le plus populaire, qui se place en porte-à-faux avec les élites traditionnellement proches des Romains. Pourtant, la Troisième Guerre de Macédoine a globalement suffi pour restaurer la zone d’influence romaine, ce qui a aussi pu être un but de guerre pour éviter la propagation d’une influence macédonienne dangereuse, et pour éviter de rejouer la Deuxième Guerre de Macédoine.

 

Toutefois, matériellement, cette influence n’apporte que des troupes étoliennes et béotiennes, et en faible quantité. Eumène présente ainsi les Béotiens et les Etoliens comme des alliés de Persée lorsqu’il s’adresse au sénat[4], mais au moment de la revue de l’armée de 171[5], on retrouve 500 Grecs mercenaires menés par le Lacédémonien Léonidès, et 500 Béotiens et Etoliens menés l’Achéen Lyco. Il est vraisemblable que ces troupes ne sont pas exactement le produit d’une alliance, et caractérisent bien plutôt une poignée de mercenaires réunis par la sympathie d’une petite partie des Béotiens et des Etoliens, la grande majorité restant fidèle à Rome.

C’est d’ailleurs visible au moment où une partie des habitants de Stratos appelle Persée, qui, séduit par la possibilité de restaurer son influence en Etolie, descend en 169 avec un solide détachement de 10 000 fantassins et de 300 cavaliers[6]. Mais l’initiative est isolée, comme le prouve la rentrée sans encombre dans détachement romain avant l’arrivée des Macédoniens, ce qui conduit au retrait des troupes face à la difficulté de faire le siège de la place[7].

 

b) Les peuples alentours

 

Comme nous l’avons dit en introduction, Persée a essayé de se ménager une alliance avec quelques grandes puissances, tels les Séleucides, mais le changement de dynaste et les tensions avec les Lagides ont empêché ce rapprochement. Si l’influence romaine est forte en Grèce, ce n’est pas le cas dans les autres régions bordant la Macédoine. Si au nord, les Dardaniens, habitués aux raids contre les Macédoniens, se tiennent tranquille depuis leur écrasement par Philippe V[8], les Epirotes et les Illyriens de l’ouest, et les Thraces de l’est, tous divisés en plusieurs peuples et royaumes, peuvent être un atout de taille pour permettre à Persée de se concentrer sur les portes de son royaume, ouvert particulièrement au sud, et à l’ouest par les gorges de l’Aoos ou d’Eordée[9].

L’alliance avec les Epirotes de Céphales, les Illyriens de Gentius, et les Thraces Odryses de Cotys participe à cette idée générale. L’alliance avec le premier n’est que peu détaillé, et visiblement sans lendemain[10]. Celle avec Gentius est une longue affaire de négociations, d’autant plus que Gentius ménage et les Romains et les Macédoniens. Il finit par s’allier formellement aux Macédoniens assez tardivement[11], vers 169/168, et est écrasé en à peine un mois[12] par les troupes d’Anicius[13].

 

L’alliance avec les Odryses est la plus productive des alliances de Persée. Le rex thrace Cotys[14] ramène en 171 près de deux mille hommes, dont 1 000 equites qualifiés de delecti et 1 000 pedites[15], et est encore présent avec ses cavaliers odryses à la bataille de Pydna[16]. La politique thrace datant de la fin du règne de Philippe V[17], et vraisemblablement poursuivie par Persée[18], consiste en effet à ménager des liens plus profonds avec les roitelets thraces, capables de fournir des troupes expérimentées, féroces et légères[19], que ce soit en tant que mercenaires ou en tant qu’alliés comme ici avec Cotys.

Celui-ci est d’ailleurs, comme tout roitelet thrace, en concurrence avec ses voisins, et il se retrouve parfois forcé de rentrer suite aux invasions de son territoire, ici par Autlesbis, aidé par le roi Emène[20]. Mais, même en Thrace, Cotys reste utile, puisque ce large territoire désuni attire aussi l’influence de Rome et de ses alliés[21]. Cette alliance est utile à Persée, même si Cotys est payé par le roi pour ses services, comme s’il était plus le chef d’une bande de mercenaires qu’un véritable allié.

 

c) L’alliance ratée des Bastarnes ?

 

Les Bastarnes apparaissent à la fin du règne de Philippe V[22]. Peuple qu’on assimile à des Celtes, ils viennent du Danube et sont censés récupérer les terres des Dardaniens, contre lesquels les Antigonides se battent depuis plusieurs décennies, en profitant des dernières grandes victoires[23]. Philippe V pourrait ainsi s’appuyer sur ceux-ci pour constituer des troupes mercenaires aussi solides et proches que les Thraces ou les Illyriens. Le changement de règne semble mettre à bas cette tentative, même si les Dardaniens, encore présents, ne présentent plus de réel danger face à la monarchie[24].

En tous les cas, en provenance du Danube, Clondicus, tel Cotys, propose moyennant finances 10 000 equites et 10 000 pedites, soit une force absolument massive[25]. Sans connaître la valeur des pièces d’or demandées, on peut deviner que 5 pièces d’or par soldat à pied, 10 par cavalier et 1 000 pour le roi aboutissent à un prix exorbitant, de l’ordre de 151 000 pièces d’or. Or, le roi dispose déjà d’une force d’à peu près 29 000 troupes nationales et de 14 000 troupes étrangères[26], ce qui a déjà un certain coût, même pour une monarchie exploitant des mines et des forêts, et ayant des finances reconstituées depuis la défaite de 197.

Aussi, ce n’est pas tant l’avarice décriée par Tite-Live qui joue un rôle ici, car payer 20 000 troupes comme des mercenaires a un coût réel. De plus, pour une armée macédonienne au substrat national assez fort, avoir 20 000 troupes venant de la même région et obéissant au même roi est un vrai danger, contrairement aux groupes mercenaires de quelques milliers d’hommes qui constituent l’armée macédonienne. D’où la volonté de Persée de n’engager que 5 000 equites, ce qui est déjà un chiffre impressionnant, et qui témoigne de la vitalité économique du royaume, et contrevient à la question de l’avarice puisqu’il s’agit de payer tout de même le tiers de l’addition proposée pour 20 000 troupes. Quoi qu’il en soit, Clondicus refuse, et les Bastarnes repartent[27].

 

II. La place des mercenaires

 

Les troupes mercenaires désignent les bandes armées, menées généralement par un chef qu’on engage grâce à de l’argent dans des marchés de mercenaires ou en rentrant en contact avec des populations. Nous avons désigné les Béotiens, Clondicus, Cotys et les Etoliens comme des auxiliaires car ceux-ci s’apparentaient à des cités, à des peuples plus ou moins unis. Mais leur utilisation relève aussi du mercenariat.

Les types d’unités recrutées sont généralement semblables à celles que nous pouvons retrouver au moment de la bataille de Callinicos en 171[28] : on retrouve ainsi des Crétois, mais aussi des leues armaturae, des funditores (frondeurs) et des iaculatores (lanceurs de javelots). Les troupes légères forment ainsi l’essentiel des troupes recrutées pour contrebalancer la relative lourdeur des troupes de ligne macédoniennes.

 

Troupes mercenaires de PerséeOccurrences
Agrianes42.51, 44.11, 44.12 (citations 225, 276, 277)
Crétois42.15, 42.51, 42.57, 42.58, 42.65, 42.66, 43.10, 44.35, 44.45 (citations 200, 225, 231, 232, 239, 240, 255, 296 et 303)
Gaulois42.51, 44.12 (citations 225, 272)
Grecs42.51 (citation 225)
Illyriens (de Pénestie)44.11 (citation 276)
Péoniens42.51 (citation 225)
Thraces42.12, 42.51, 42.57, 42.59, 42.65, 44.40, 44.44 (citations 197, 225, 231, 233, 239, 290 et 302)

 

Troupes mercenaires de Persée dans Tite-Live

 

a) Les mercenaires thraces

 

Tout comme Cotys, d’autres roitelets profitent de la réputation militaire de la Thrace, et de l’accessibilité de ce large réservoir de troupes pour en fournir aux acheteurs potentiels, et bien souvent aux rois, capables de payer ce type de troupes :

« S’il [Persée] manquait d’hommes en Macédoine, il trouverait dans la Thrace voisine une réserve inépuisable de soldats. »[29]

« Les Thraces s’élancèrent les premiers, comme des bêtes longtemps tenues en cage ; poussant des cris terribles, ils foncèrent sur les cavaliers italiens de l’aile droite avec une telle violence qu’ils les délogèrent malgré leur bravoure naturelle et leur expérience de la guerre. Ils coupaient les lances, tranchaient les jarrets des chevaux ou les frappaient au ventre. »[30]

 

b) Les peuples dits thraces

 

Sous Philippe V, ces troupes sont largement utilisées, et Persée fait de même. On peut déjà mentionner les Thraces de Cotys, dont nous avons suffisamment parlé. Des guerriers thraces sont employés au moment de la bataille de Callinicos en 171, aux côtés des cavaliers macédoniens et des Crétois : Tite-Live parle de deux turmae de cavaliers thraces, et de deux cohortes d’infanterie thrace[31]. Ils participent aussi à une escarmouche peu après 171[32], et sont les précurseurs de l’affrontement à Pydna[33] : une poignée de Thraces essaie de récupérer un cheval qui s’est enfui, affrontent deux Romains, sont rejoints par d’autres Thraces, et la simple escarmouche se mue alors en bataille rangée.

Si les Thraces servent dans les dispositifs de bataille, ils sont moins présents dans les garnisons que sous Philippe V, mais assez nombreux : près de 2 000 Thraces stationnent à Amphipolis en 171[34]. Dans le décompte des troupes en 171, 3 000 Thraces sont présents, menés par un dux, en plus des 2 000 troupes odryses de Cotys, soient 12% du total de l’armée de Persée.

 

c) Les Agrianes (et les Péoniens ?)

 

Habitant entre la Péonie et la Thrace, les Agrianes représentent une peuplade thrace, tout comme les Odryses. Groupés avec les Péoniens, plus macédoniens que thraces, soit l’inverse des Agrianes, ils forment un contingent de 3 000 troupes sous le commandement de Didas, qui doit vraisemblablement diriger la zone frontalière, c’est-à-dire la Parorée et les bords du Strymon. D’où la proximité de ces peuplades avec le monde thrace, d’autant plus que l’histoire même de la formation du royaume de Macédoine indique une relative autonomie de ces peuplades[35]. Lors du siège de la ville de Cassandréa en 169, on retrouve dans la cité la garnison, 800 Agrianes et 2 000 Illyriens de Pénestie.

Avec le reste des Thraces, les troupes de cette région constituent en 171 18% des troupes de Persée et, mieux, 57% des troupes mercenaires : on voit donc l’importance qu’a prise cette région pour le recrutement des armées antigonides.

 

d) Les mercenaires crétois

 

Comme nous l’avons dit au chapitre 4, les cités crétoises traitent avec les rois ou ceux capables de s’acheter leurs services pour leur fournir une main d’œuvre militaire, de manière plutôt réglementée. De fait, certaines cités se retrouvent dans le camp de Persée, d’autres dans celui des Romains[36]. Ce serait un Crétois qui aurait été ainsi chargé par Persée d’éliminer le roi Eumène à Delphes[37].

Les Crétois représentent des troupes légères, des sagittarii[38], des frondeurs[39]. En 171, quatre turmae de cavalerie macédonienne et thraces, deux cohortes de Thraces, et deux cohortes de Crétois se retrouvent face à un groupe de Crétois, de Gaulois et de Mysiens[40]. A Callinicos, des groupes de Crétois se retrouvent entre les escadrons de cavalerie[41]. Ils agissent ensuite avec les cavaliers pour attaquer les Romains éparpillés dans la nature, les capturer et les ramener au camp avec le butin[42]. Ils se retrouvent aussi dans l’oppidum d’Uscana en Illyrie[43]. Dans les combats préparatoires, en 168, l’infanterie légère antigonide utilise des sagittae, des missiliae et des tela, d’où notre déduction de la présence de Crétois[44].

Au nombre de 3 000 en 171, soit 21% des troupes mercenaires, les Crétois apparaissent donc comme des Thraces légèrement plus organisés, équipés pour combattre à distance, et n’hésitant pas à se battre pour du butin[45], et pour être payé[46]. Les Crétois sont les unités de mercenaires typiques de cette époque[47], et sont de fait utilisés par les Antigonides. En tant que professionnels du mercenariat, ils ramènent leurs propres chefs, en 171 Susus de Phalsarna et Syllus de Cnossos.

 

e) Les autres groupes de mercenaires

 

D’après les chiffres donnés pour 171 par Tite-Live, les Crétois et les Thraces représentent près de 75% des troupes mercenaires de Persée, ce qui est tout aussi important que sous Philippe V. Les Crétois sont de fidèles mercenaires quand on les paie, et les Antigonides ont des ressources financières suffisantes pour s’occuper de ce coût, tandis que la Thrace est un ensemble dynamique comportant de nombreux petits royaumes, et apparaît comme un réservoir pour une main d’œuvre militaire importante.

Les autres groupes de population sont plus anecdotiques : on trouve 500 Grecs divers en 171 menés par un Lacédémonien[48], et sûrement recrutés dans un marché de mercenaires semblable au Ténare (Laconie)[49] ; 500 Béotiens et Etoliens, qu’on pourrait assimiler à des alliés, mais qui sont menés par l’Achéen Lyco, et qui représentent donc sûrement des mercenaires ; 2000 Gaulois menés par Asclépiodote d’Héraclée en Sintique, un chef mercenaire ayant recruté des Galates, et dont on retrouve une partie lors du siège de Cassandréa en 169[50] ; et enfin 2000 Illyriens de Pénestie, la région frontalière avec la Macédoine à l’ouest, et utilisés pour servir de garnison en Cassandré avec des Agrianes[51].

 

Conclusion

 

Les alliés du roi de Macédoine s’amenuisent. Si Philippe V pouvait encore durant la Première Guerre de Macédoine et une partie de la Deuxième Guerre de Macédoine s’appuyer sur l’alliance et le réseau d’influence grec institués par ses ancêtres, ce n’est plus le cas au lendemain de la défaite de 197. Si au début du règne de Persée, une nouvelle poussée est faite en Grèce, c’est bien plutôt vers la Thrace, région fertile militairement parlant, que se tourne l’attention du monarque. De fait, la politique de peuplement thrace datée de la fin du règne de Philippe V, l’alliance avec Cotys, et le nombre de thraces utilisés militairement démontrent cette intention, qui était déjà celle de Philippe V, d’obtenir des troupes légères capables de compléter au combat les troupes de ligne macédoniennes.

Outre les groupes de mercenaires aux ethniques plus divers et les quelques alliances de circonstance, tel celle sans lendemain signée avec Gentius, l’alliance de Persée avec certaines cités crétoises lui permet d’obtenir des troupes légères expérimentées.

Tite-Live suit vraisemblablement le récit de Tite-Live, et dépeint avec une part de raison mêlée de cynisme le comportement des mercenaires crétois, comportement vraisemblable des mercenaires utilisés par le monarque, et qui explique entre autre pourquoi les 20 000 soldats de Clondicus n’ont pas été recrutés, en dépit du fait qu’elles auraient été très utiles contre Paul-Emile. On voit en tout cas que l’armée macédonienne ne combat pas qu’avec ses troupes de ligne : 33% du total des troupes de 171 constitue des mercenaires à l’armement plus léger (18% de Crétois et de Thraces).

 

La légion face à la phalange :

 

Autres points d’histoire :

 

[1]LAUNEY, M., Recherches sur les Armées Hellénistiques, Tome I, De Boccard, Paris, 1987 (1e éd 1951), p.3-60 (p.56 : « Bien différente est la situation militaire en Macédoine, le seul royaume qui dispose d’une armée nationale d’Européens »)

[2]WALBANK, F. W., Philip V of Macedon, Cambridge University Press, London, 1940, p.1-9

[3] Tite-Live 42.30 (citation 208) (traduction par Annette Flober).

[4] Tite-Live 42.12 (citation 197).

[5] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[6] Tite-Live 43.21 (citation 263).

[7] Tite-Live 43.22 (citation 264).

[8] Tite-Live 33.19 (citation 111).

[9] Où se tiennent deux batailles rangées pendant la Deuxième Guerre de Macédoine : Tite-Live 31.39 et 32.10-12 (citations 54 et 68-70).

[10] Tite-Live 43.18 (citation 260).

[11] D’autant que Tite-Live rajoute que l’alliance plus ou moins signée (44.23, citation 286) est mise en difficulté par l’avarice de Persée (44.26, citation 286).

[12] Voir Tite-Live 44.30-32 pour le récit détaillé des combats et de la reddition du roi.

[13] Tite-Live 44.30 (citation 293).

[14] Présenté pour la première fois dans Tite-Live 42.29 (citation 207).

[15] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[16] Tite-Live 44.42 (citation 301).

[17] Tite-Live 40.3 (citation 178). Persée lui-même est dit absent lorsque son père (Tite-Live 40.56 (citation 190))

[18] Tite-Live 40.56 (citation 190) : d’après Tite-Live, les problèmes dynastiques et la lutte finale entre Philippe et son fils pour le choix du prétendant au trône de Macédoine se déroule alors que Persée est en Thrace.

[19]LAUNEY, M., Recherches sur les Armées Hellénistiques, Tome I, De Boccard, Paris, 1987 (1e éd 1951), p.366-398 

[20] Tite-Live 42.67 (citation 241).

[21] Tite-Live 42.19 (citation 203) : des délégations de rois thraces viennent à Rome.

[22] Tite-Live 40.57 (citation 191).

[23] Tite-Live 33.19 (citation 111).

[24] Tite-Live 43.20 (citation 262) : une politique de terre brûlée empêche les Dardaniens de passer en Illyrie ou en Macédoine.

[25] Tite-Live 44.26 (citation 289).

[26] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[27] Tite-Live 42.52 (citation 226).

[28] Tite-Live 42.58 (citation 232).

[29] Tite-Live 42.12 (citation 197).

[30] Tite-Live 42.59 (citation 233).

[31] Tite-Live 42.57 (citation 231).

[32] Tite-Live 42.65 (citation 239).

[33] Tite-Live 44.40 (citation 299).

[34] Tite-Live 44.45 (citation 302).

[35]HATZOPOULOS, M. B., Macedonian Institutions Under the Kings. A Historical and Epigraphic Study (Tome I), De Boccard, Paris, 1996, 554 p.

[36] Tite-Live 43.7 (citation 243) : les Romains s’insurgent face aux envoyés crétois en parlant des Crétois alliés aux deux camps.

[37] Tite-Live 42.15 (citation 200).

[38] Tite-Live 43.7 (citation 243).

[39] Tite-Live 42.65 (citation 239) : on y parle notamment du nouveau type de fronde, projetant des flèches.

[40] Tite-Live 42.57 (citation 231).

[41] Tite-Live 42.58 (citation 232).

[42] Tite-Live 42.65 et 42.66 (citations 239 et 240).

[43] Tite-Live 43.10 (citation 255).

[44] Tite-Live 44.35 (citation 296).

[45] Tite-Live 42.66 (citation 240) : les Crétois veulent rentrer au camp avec le butin alors que les phalangites veulent aller au combat. Cet épisode illustrerait la cupidité des Crétois.

[46] Tite-Live 44.45 (citation 303) : les Crétois suivent le roi après la défaite pour être payé.

[47] LAUNEY, op. cit., p.248-286

[48] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[49] LAUNEY, op. cit., p.3-60 ou DUCREY, Pierre, Guerre et Guerriers dans la Grèce Antique, Hachette Littératures, Evreux, 1999 (1e éd. 1989), 318 p. : p.108-113

[50] Tite-Live 44.12 (citation 277).

[51] Tite-Live 44.11 (citation 276).

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