Lever les forces nationales et étrangères (10/) – La Légion face à la Phalange

(Cette série d’articles est reprise de mon mémoire de recherche intitulé La Légion face à la phalange. L’armée des derniers rois antigonides face aux conquêtes romaines, à travers l’oeuvre de Tite-Live, et soutenu en 2017 à Paris-Sorbonne, sous la direction de M. François Lefèvre.)

 

Troisième Partie : Organiser l’Armée Antigonide

 

Après avoir fait beaucoup de butin en Etolie en pleine Guerre des Alliés, Philippe V reçoit des nouvelles alarmantes en provenance de la Macédoine : les Dardaniens se préparent à lancer un assaut. Philippe rapatrie dès lors son armée, mais apprend que les Dardaniens ont renoncé à leur projet :

« Quand Philippe sut qu’ils avaient renoncé à leur projet, il laissa les soldats macédoniens regagner leurs foyers pour participer aux récoltes de l’été »[1]

D’après ce que l’on sait sur l’armée antigonide[2], et d’après ce qu’en dit Polybe, le phalangite est un citoyen possesseur d’une terre, qui a été levé dans un foyer pour participer à une campagne pour une durée déterminée. Cette contrainte détermine la possession de la citoyenneté.

           

Après avoir déterminé dans la partie précédente ce qu’étaient les unités de combat antigonides, nous verrons dans cette partie comment les troupes de ligne macédonienne, les cavaliers et les troupes de marines sont recrutées, organisées, commandées. Nous laisserons de côté les auxiliaires dont nous avons déjà parlé dans la partie précédente.

Ces troupes, si elles ne sont pas professionnelles comme les mercenaires[3], sont néanmoins entraînées. Si les Romains doivent servir une fois levés entre 10 et 15 ans dans l’armée romaine[4], la méthode est toute autre dans l’armée macédonienne qui s’inspire fortement des « milices citoyennes » ou des « soldats laboureurs »[5] à la grecque. Et pourtant, ces phalangites-citoyens sont depuis Philippe II des troupes très entraînées et efficaces, et il s’agira par le biais du recrutement de comprendre comment ces troupes peuvent-elles être aussi réputées.

D’un autre côté, organiser l’armée antigonide, c’est la rassembler, par exemple dans des camps. C’est aussi la nourrir par le biais du ravitaillement. Il ne faut pas non plus oublier le système de renseignements, qui peut permettre d’utiliser au mieux les forces militaires. Toute cette organisation militaire peut permettre de rendre compte de la puissance militaire d’un roi hellénistique, qui n’a pas forcément grand-chose à envier à l’organisation militaire du roi de France au Moyen-Age[6], en particulier après la Guerre de Cent Ans.

 

Quelques remarques et indices se retrouvent dans Tite-Live concernant ces choses, se devant d’être rapportées aux preuves bien plus concrètes que nous apportent les documents épigraphiques[7].

 

Chapitre IX : Lever les forces nationales et étrangères

 

I. La procédure du recrutement national sous les Antigonides

 

a) Occurrences

 

La première mention du recrutement est faite au moment de la Deuxième Guerre de Macédoine, entre 201 et 200. Le flou est volontiers maintenu quant à la date, comme pour expliquer les causes de la guerre[8]. Quoi qu’il en soit, d’après les informations romaines, une mobilisation est en train de se dérouler en Grèce[9] : le roi et des legati sont en train de rassembler, de réunir[10] des homines ad arma. La mobilisation s’effectue à la fois dans les villes du continent, et dans les îles[11].

La deuxième mention d’un recrutement antigonide est faite au début de l’année 199, à la sortie de l’hiver[12]. Les copiae naualia d’Héraclidès sont rassemblées, concentrées[13] à Démétrias. Même chose pour les copiae terrestrae dans un lieu non spécifié : elles sont préparées[14]. Nous sommes au début du printemps, donc au début de la saison guerrière pour les Romains.

La troisième mention est extrêmement connue :

« il lança l’ordre de mobilisation dans toutes les villes du royaume car il manquait d’hommes dans la force de l’âge. La guerre qui durait depuis tant d’années avait fait beaucoup de morts chez les Macédoniens ; sous le règne de Philippe aussi, beaucoup d’hommes étaient tombés ou dans les batailles navales contre Attale et les Rhodiens ou sur terre dans les campagnes contre les Romains. On enrôla donc les jeunes gens à partir de seize ans et on rappela sous les drapeaux les vétérans pour peu qu’il leur reste encore des forces. Après avoir complété ses effectifs, il ordonna le rassemblement à Dion, juste après l’équinoxe de printemps ; il y établit son camp et soumis ses soldats à un entraînement quotidien en attendant l’arrivée de l’ennemi. »[15]

D’après Tite-Live, une ordonnance spécifique à l’an 197 est mise en place compte tenu des pertes précédentes, et l’Antigonide mobilise en force les très jeunes et les vétérans[16]. Tite-Live parle du dilectus per omnia oppida. La procédure de recrutement semble se concentrer dans les espaces urbains. Quoi qu’il en soit, les troupes sont rassemblées[17] à Dion au début du printemps 197.

La dernière mention se situe après la défaite de 197[18]. Le dilectus est mis en place per urbes Macedonum habito. L’armée levée juste après la défaite de 197 qui a fait 8000 morts et 5000 prisonniers compte près de 6000 pedites et 500 equites. Le potentiel militaire amoindri de la Macédoine est tout de même capable de produire autant de troupes pour repousser les Dardaniens.

 

Pour le règne de Persée, Tite-Live parle à partir d’Eumène d’une armée macédonienne jeune et reconstituée près de 25 ans après la lourde défaite à Cynoscéphales[19]. Les mentions des procédures de recrutement sont ensuite absentes.

On assiste néanmoins au contraho de 171 des troupes (copiae) à Citium, un oppidum macédonien[20]. Les chiffres avancés sont bien supérieurs aux effectifs maximum relevés sous Philippe V, ce qui montre peut-être une assiette de recrutement plus large, et une contribution supplémentaire demandée aux différents districts militaires : on trouverait ainsi 3 000 cavaliers macédoniens, 5 000 soldats d’élite composant les peltastes et l’agéma, et 21 000 phalangites.

 

Le rassemblement au printemps dans une cité, la procédure du dilectus, la question de l’âge des recrues, les legati organisant le recrutement : tous ces éléments que nous avons tirés de Tite-Live doivent être analysés sous le prisme des documents épigraphiques.

 

b) La preuve par l’épigraphie

 

La question de l’âge est posée par Tite-Live. D’après lui, en des circonstances exceptionnelles, Philippe V a décrété la mobilisation de vétérans et de jeunes en-dessous de 20 ans. En réalité, M. B. Hatzopoulos a démontré[21] par l’analyse du diagramma militaire d’Amphipolis[22] que cette procédure est complètement banale : la limite extrême des recrues de l’armée est de 15 ans pour les plus jeunes, et de 50 ans pour les plus vieux[23]. Ces âges peuvent être atteints en fonction des procédures de recrutement, que nous allons maintenant décrire pour expliciter davantage le récit de Tite-Live.

 

Etapes du recrutement

 

D’abord, le roi décrète la mobilisation dans un ou plusieurs des districts[24] composant le royaume[25]. Dans chacun des quatre districts, les cités doivent fournir un certain nombre d’individus en fonction du nombre de purokausis[26]. Le dilectus se met donc en place comme le dit Tite-Live : dans les oppida et les urbes des districts concernés. Les legati sont là pour organiser ce recrutement.

En fonction de caractéristiques censitaires, chaque πυρόκαυσις (purokausis) d’une cité se doit de fournir un phalangite, un peltaste, un membre de l’agéma ou un hypaspiste[27]. Dans une famille, de nombreux cas sont envisagés pour savoir qui part au combat, et c’est le diagramma militaire de Kassandreia[28] qui parle du cas assez rare dans lequel un jeune homme entre quinze et vingt ans est choisi dans le foyer : c’est si le seul autre homme mobilisable est son père, et que celui-ci est âgé de plus de cinquante ans. Notons aussi qu’une seule personne est nommée par foyer : les autres membres de ce purokausis sont intégrés dans la réserve. Même chose pour la cavalerie en ce qui concerne les plus riches.

Quant aux urbes et aux oppida, elles sont le lieu où se concentre la communauté civique et où se retrouvent en conséquence les citoyens mobilisables. Notons au passage la présence des insulae[29] où sont peut-être levées les troupes de marine antigonide capables de monter dans des lemboi ou des navires de guerre[30].

 

Des procédures exceptionnelles ?

 

Quant à la procédure de recrutement faite après la bataille de Cynoscéphales dans le but de repousser les Dardaniens[31], elle semble correspondre à l’analyse que nous fournit M. B. Hatzopoulos sur l’organisation des districts militaires au moment des conquêtes d’Alexandre[32] : suivant Diodore et Arrien[33], M. B. Hatzopoulos évalue un district à quatre taxeis d’infanterie, soit 6000 hommes, et 4 ilai de cavalerie, soit 1000 hommes. Ces chiffres sont presque équivalents aux 6000 soldats et 500 cavaliers utilisés contre les Dardaniens après la bataille rangée de 197. Dès lors, les 16  000 pedites et 2000 caetrati de la bataille de Cynoscéphalesseraient le résultat d’une levée de trois districts. Et, malgré la lourde défaite et les problèmes d’effectifs en découlant, le dernier district peut être levé en cas de besoin, et c’est ce qui arrive face aux Dardaniens avec 6000 soldats d’infanterie[34], contribuant à confirmer en partie l’hypothèse de M. B. Hatzopoulos[35].

Cette question est plus compliquée lorsqu’on considère les effectifs présentés à Citium en 171 par Persée. Nous avons considéré que les phalangites représentaient un effectif de 21000 troupes au chapitre V, à partir d’une approximation de Tite-Live. Mais ces phalangites pourraient très bien être 24 000 et ainsi confirmer une nouvelle fois l’hypothèse de M. B. Hatzopoulos concernant l’infanterie. Mais les districts sont aussi changeants, l’assiette de recrutement peut varier en fonction de l’initiative du souverain et des pouvoirs locaux, ce qui pourrait aussi expliquer le chiffre de 21 000. Quoi qu’il en soit, la levée des districts représente la base militaire pour fournir des phalangites et des equites à l’armée composée de mercenaires et d’unités d’élite.

 

Excepté l’exemple de 197, ces recrues sont ensuite rassemblées dans une cité commode par son lieu d’implantation : près d’une zone dans laquelle on va faire campagne, comme Dion[36] avant la bataille de Cynoscéphales du fait de sa proximité, ou près des différents districts concernés par le recrutement, comme à Citium sous Persée. Comme les cités grecques, la majorité des phalangites sont des petits ou moyens propriétaires de terres[37]. Et la saison guerrière semble commencer comme chez les Romains, au printemps, avant la moisson de l’été et les semailles d’automne, bien que l’année macédonienne commence en octobre au mois de Δῖος (Dios). Notons que les forces navales disposent aussi d’un lieu pour le rassemblement : Démétrias[38]. Est-ce le lieu où les embarcations sont réunies et où les équipages des îles se rassemblent ? Peut-être.

En tous les cas, Tite-Live rend de manière cohérente ce qui est prouvé par les sources épigraphiques. Les sources sur lesquelles il se base, dont Polybe au premier chef, sont à ce titre assez informées. Mais après tout, le recrutement organisé sur une base citoyenne pour des laboureurs dans chaque cité fait partie du lieu commun en Grèce. La distinction faite par M. B. Hatzopoulos entre les différents districts est permise par les sources épigraphiques, et semble même trouver sa confirmation dans les chiffres avancés par Tite-Live, que ce soit dans le règne de Philippe V ou de Persée, preuve d’une certaine permanence dans les structures militaires antigonides.

 

II. Les forces étrangères

 

a) Faire les marchés

 

D’après Tite-Live, Philippe passe pendant la Première Guerre de Macédoine en Bottiée, en Lyncestide, et en Pélagonie pour demander des contingents[39]. En vérité, la Bottiée et la Lyncestide font partie des districts militaires, ou les constituent[40]. Le cas de la Pélagonie est plus complexe, et peut être constitué d’ « alliés » au même titre que les Thessaliens vus dans la partie précédente. Après tout, la Péonie, une autre région administrative, bien que sous contrôle théorique macédonien, possède une certaine autonomie et fournit notamment des contingents d’Agrianes dont nous avons déjà parlé[41], et des Péoniens sous Persée, ces deux peuples étant placés sous commandement unique[42].

Vers 200, Philippe n’obtient pas de contingents achéens mais reste en Achaïe quelques temps pour chercher des uoluntarii et les enrôler[43], sûrement dans des marchés de mercenaires locaux. Cette recherche de mercenaires n’est pas précisée dans la partie dédiée à Persée, mais est évidente lorsqu’on note la présente de Cotys, de mercenaires thraces, de mercenaires Crétois, etc.

Pour ce qui est des Thraces implantés sur le territoire national pour servir de main d’œuvre militaire à la fin du règne de Philippe V[44], ils permettraient de repeupler des régions, d’autant plus que les Péoniens, qui sont aussi des Macédoniens, sont assez proches de ces peuplades. On dénote aussi des liens avec certains rois ou certains peuples, comme avec les princes ou roitelets thraces (Cotys) ou Illyriens (Gentius) comme sous le règne de Persée.

 

b) Un investissement monétaire

 

Ces troupes requièrent un investissement monétaire plus important, visible notamment au moment où Clondicus propose 20 000 soldats à Persée en demandant 151 000 pièces d’or[45], une somme qu’on imagine faramineuse, mais que Persée serait prêt à régler en partie pour obtenir 5 000 cavaliers à partir de 51 000 pièces d’or[46].

L’investissement élevé pour des troupes mercenaires sous Philippe V et Persée, afin de servir en tant que troupes de garnison ou en tant que troupes auxiliaires légères à utiliser en complément de l’infanterie lourde, témoigne en effet de recettes monétaires importantes, que la royauté peut utiliser, à la fois pour s’occuper des stocks d’armes et d’armures pour ses troupes nationales[47], pour ses haras[48], mais aussi pour le paiement des troupes nationales et mercenaires.

Tite-Live mentionne ainsi les metalla (mines) qui permettent au roi Persée de payer ses mercenaires et maintenir ses armamentaria (arsenaux)[49]. On sait aussi que l’exploitation forestière et l’impôt permettent de maintenir à flot des finances reconstituées entre la fin des indemnités de guerre de Philippe V et le début de la Troisième Guerre de Macédoine.

           

III. Entraîner les troupes

 

a) Occurrences

 

Philippe V, avant qu’il ne concentre ses forces aux gorges de l’Aoos au printemps 199, entraîne ses troupes dans les armae[50] : les Macédoniens et les mercennarii.

Les forces rassemblées à Dion à l’occasion du dilectus de 197 sont dites entraînées en attendant le combat[51].

L’épisode de la lustration de l’armée voyant la rivalité entre Persée et Démétrios s’affirmer est une lustration annuelle[52]. Il s’agit d’un défilé entre deux parties d’une chienne coupée en deux, puis d’un combat rituel entre deux parties de l’armée.

Pour éviter l’inaction, dans l’été 181, les troupes de Philippe gravissent le mont Hémus[53].

En 171, les troupes de Persée rassemblées en grande pompe font quelques manœuvres militaires mineures[54].

 

b) Quel entraînement ?

 

Philippe II est présenté comme un réformateur militaire talentueux : il a créé la phalange macédonienne, s’est mis à faire utiliser la sarisse, a épaissi les rangs et a entraîné ses troupes pour se battre en formation[55]. Philippe V n’agit pas autrement lorsqu’il entraîne ses troupes à Dion et avant la bataille aux gorges de l’Aoos, en les forçant à faire des marches forcées vers le mont Hémus pour les endurcir. Le fait qu’il entraîne les Macédoniens et les mercennarii n’est pas étonnant : pour avoir des formations cohérentes, les troupes levées et les mercenaires doivent sûrement participer à des exercices grandeur nature. Quant à la lustration annuelle réalisée au mois de Xandikos (le mois de mars), elle comprend les troupes royales permanentes ainsi que les troupes levées pour la campagne en cours. Le combat rituel participe de l’entraînement.

Par ailleurs, ces troupes qui peuvent être recrutées dès 15 ans disposent forcément d’un entraînement individuel : manier une pique de 6.21m de long dans une formation structurée en lochoi ne s’improvise pas, d’autant plus aux âges les moins élevés[56]. L’entraînement collectif sous l’égide du roi avant la campagne n’est pas suffisant pour apprendre les rudiments du combat, mais cet enseignement est mis en place dans les gymnases de chaque cité, où les jeunes citoyens doivent y parfaire leur éducation militaire[57].

 

Sans être professionnelles comme les troupes royales, les troupes citoyennes sont donc correctement entraînées durant leur vie civique et les exercices royaux. Quant aux troupes mercenaires, elles sont par définition professionnelles, même si leur conjonction avec le reste de l’armée n’est jamais évident, d’où le risque énorme encouru par Persée s’il avait eu à cœur d’engager les 20 000 soldats de Clondicus.

Par ces quelques exemples de rassemblement et d’entraînement, Tite-Live montre par l’entremise de Polybe qui connaît la réputation des rois de Macédoine concernant l’entraînement, et par ses propres connaissances de l’armée romaine qui a une vie de camp très riche et tournée vers l’entraînement constant[58], que les Macédoniens ont un noyau de troupes citoyennes équipé et prêt au combat.

 

Conclusion

 

Sous le règne de Philippe V et de Persée, les structures militaires perdurent, d’autant plus qu’elles semblent se maintenir après la fin de la royauté[59]. Les troupes royales sont levées selon des modalités strictes dont nous retrouvons les traces dans l’épigraphie, et dans une partie du récit livien. Aussi, la procédure « exceptionnelle » durant la Deuxième Guerre de Macédoine n’est en réalité qu’une procédure normale de levée de districts. On garde néanmoins peu de mentions du recrutement des troupes d’élite. Quant à l’entraînement de ces troupes, on retrouve bien peu de mentions, et ce n’est que par le recoupement des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques qu’on peut saisir la place des gymnases dans la vie militaire.

L’utilisation des troupes mercenaires participe quant à elle d’une recherche active dans des marchés de mercenaires, ou bien à partir de démarcheurs de la guerre, qu’ils soient de simples particuliers ou des rois, pour combler le besoin de main d’œuvre militaire qui n’est pas totalement atteint avec la levée, sans pour autant resserrer les conditions du recrutement des troupes royales, et en permettant de diversifier les types de troupe.

 

La légion face à la phalange :

 

Autres points d’histoire :

 

Notes :

[1] Polybe 4.66.7 (traduction par Denis Roussel)

[2]HATZOPOULOS, M. B., L’Organisation de l’Armée Macédonienne sous les Antigonides. Problèmes anciens et documents nouveaux, De Boccard, Athènes, 2001, 196 p. : p.85-127

[3] Bien qu’il y a une différence entre la majorité de la cavalerie et de l’infanterie d’une part, et la garde du roi d’autre part.

[4]CONNOLLY, Peter, Greece and Rome at War,  Greenhill Books, Londres, 1998 (1e éd. 1981), 320 p. : p.129-130

[5]HANSON, Victor Davis, The Western Way of War. Infantry Battle in Classical Greece, University of California Press, Berkeley, 1989 : Greek farmer soldiers

[6] LAUNEY, M., Recherches sur les Armées Hellénistiques, Tome I et II, De Boccard, Paris, 1987 (1e éd 1951), 1315 p. : p.3-60, les effectifs militaires semblent rapprocher les deux époques selon Launey.

[7] Notamment tous les diagrammai militaires qu’Hatzopoulos, op. cit., a réuni dans son ouvrage : Amphipolis (annexe 3), Drama (annexe 2-I), Kassandreia (annexe 2- II) et Kynos (annexe 4). Voir aussi HATZOPOULOS, M., « Nouveaux fragments du règlement militaire macédonien », in Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscription et Belles-Lettres, volume 144, n°2, 2000, p.825-840

[8] Qui ne sont pas toujours claires, cfWILL, Edouard, Histoire Politique du Monde Hellénistique (323-30 av. J.-C.), « Tome 2 : Des avènements d’Antiochos III et de Philippe V à la fin des Lagides », Seuil, Lonrai, 2003 (1e éd. 1966), 650 p. : p.130-149

[9] Tite-Live 31.3 (citation 28)

[10] Usage du verbe conciere.

[11] Celles de la Mer Egée récemment conquises à n’en pas douter.

[12] Tite-Live 31.33 (citation 48)

[13] Usage du verbe contrahere.

[14] Usage du verbe comparare.

[15] Tite-Live 33.3 (citation 95, traduction par Annette Flober)

[16] Les emiriti.

[17] Usage du verbe contrahere.

[18] Tite-Live 33.19 (citation 111)

[19] Tite-Live 42.11 (citation 196).

[20] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[21] Dans HATZOPOULOS, M., « Nouveaux fragments du règlement militaire macédonien », in Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscription et Belles-Lettres, volume 144, n°2, 2000, p.825-840 et  dans HATZOPOULOS, M. B., L’Organisation de l’Armée Macédonienne sous les Antigonides. Problèmes anciens et documents nouveaux, De Boccard, Athènes, 2001, 196 p., p.99-102

[22] Ibid., annexe 3

[23] Ibid., p.120-121 : « on comprend maintenant que l’enrôlement d’adolescents de seize ans et de vétérans à cette occasion n’était pas le résultat de convocations individuelles mais de l’application du système que nous avons étudié »

[24] Dans HATZOPOULOS, M. B., Macedonian Institutions Under the Kings. I : A Historical and EpigraphicStudy, De Boccard, Athènes, 1996, 554 p. : p.231-260, l’auteur prouve que la subdivision de la Macédoine en districts date d’avant le temps des Romains après la défaite de Pydna et la chute de Persée.

[25] Ceci pour exercer une rotation géographique permettant de ne pas épuiser la base citoyenne.

[26] Unité de base, équivalent au « feu » médiéval selon HATZOPOULOS, M. B., L’Organisation de l’Armée Macédonienne sous les Antigonides. Problèmes anciens et documents nouveaux, De Boccard, Athènes, 2001, 196 p. : p.91-98

[27] Les hypaspistes et les peltastes sont astreints à un service permanent du fait de leur caractère de troupes d’élite. Seuls les plus riches et les plus capables sont jugés aptes à servir dans ces formations militaires. Quant à l’agéma, d’après ce que nous avons décrit dans le chapitre 5, il pourrait s’agir d’anciens peltastes.

[28]SEG XLIX (1999) 855 ; HATZOPOULOS, M. B., L’Organisation de l’Armée Macédonienne sous les Antigonides. Problèmes anciens et documents nouveaux, De Boccard, Athènes, 2001, 196 p., annexe 2 – II : diagramma militaire de Kassandreia

[29] Tite-Live 31.3 (citation 28)

[30] Peut-être un peu plus cohérent que Polybe 5.2.4 : « en soumettant les phalangites à des exercices continuels, il en fit des marins entraînés et habitués à la rame » (traduction par Denis Roussel). Les Romains privilégient l’infanterie de marine : pas question pour eux de transformer les légionnaires en marins, ils serviront pour l’abordage seulement (ce qui est payant contre les Puniques, cf CONNOLLY, Peter, Greece and Rome at War,  Greenhill Books, Londres, 1998 (1e éd. 1981), 320 p. : p.272-273)

[31] Tite-Live 33.19 (citation 111)

[32] HATZOPOULOS, M. B., Macedonian Institutions Under the Kings. I : A Historical and EpigraphicStudy, De Boccard, Athènes, 1996, 554 p. : p.247-248 note 8

[33]Diodore 17.17.3-6 et 17.57.2-3 pour les effectifs de 334 ; Arrien 3.11.8 pour la bataille de Gaugamèles et les renforts de cavaliers.

[34] Mais seulement 500 cavaliers.

[35] Ibid., même si n’oublions pas que « no firm conclusion canbereached » (p.248). Nous avions eu une hésitation entre les ilai de 200 ou de 250 hommes. Nos 500 cavaliers peuvent constituer deux ilai, les deux manquants servant à d’autres tâches ; ou bien il peut s’agir de l’escadron royal accompagné d’un seul ilè, impliquant que trois ilai soient occupés autre part.

[36] Tite-Live 33.3 (citation 95)

[37] Expliquant la remarque de Polybe 4.66.7 : « Quand Philippe sut qu’ils avaient renoncé à leur projet, il laissa les soldats macédoniens regagner leurs foyers pour participer aux récoltes de l’été » (traduction par Denis Roussel)

[38] Tite-Live 31.33 (citation 48)

[39] Tite-Live 26.25 (citation 6)

[40] HATZOPOULOS, M. B., Macedonian Institutions Under the Kings. I : A Historical and EpigraphicStudy, De Boccard, Athènes, 1996, 554 p. : p.231-260

[41]Ibid., p.171-179 ; voir les Agrianes sous Philippe V (chapitre IV) et sous Persée (chapitre VIII).

[42] Tite-Live 42.51 (citation 225).

[43] Verbe conscribere.

[44] Voir chapitre IV.

[45] Tite-Live 44.26 (citation 289).

[46] Voir chapitre IV.

[47]Voir chapitre I.

[48] Voir chapitre II.

[49] Tite-Live 42.12 (citation 197).

[50] Tite-Live 32.5 (citation 64)

[51] Tite-Live 33.3 (citation 95)

[52] Tite-Live 40.6 (citation 81)

[53] Tite-Live 40.21 (citation 184)

[54] Tite-Live 42.52 (citation 226)/

[55]Diodore 16.3, cité par DUCREY, Pierre, Guerre et Guerriers dans la Grèce Antique, Hachette Littératures, Paris, 1999 (1e éd, 1985), 318 p. : p.71-75

[56] Cette leçon est comprise au XVIe siècle pour les formations de piquiers, qui deviennent des troupes professionnelles, comme les Tercios espagnols.

[57]Cf LAUNEY, M., Recherches sur les Armées Hellénistiques, Tome I, De Boccard, Paris, 1987 (1e éd 1951) : p.813-835, sur les disciplines militaires rythmant la vie du gymnase.

[58] CONNOLLY, op. cit., p.135-140

[59]HATZOPOULOS, M. B., Macedonian Institutions Under the Kings. A Historical and Epigraphic Study (Tome I), De Boccard, Paris, 1996, 554 p. : p.43-46

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