Reigns, la simulation politique façon Tinder (Critique vidéoludique n°22)

Le studio indépendant londonien Nerial, fondé par deux Français en 2013, nous ont livré le 11 août 2016 Reigns sur Steam et sur tablettes Ios / Android. Le pitch est extrêmement simple : après un pacte démoniaque, vous voilà roi pour l’éternité. Et pourtant, vous avez oublié de demander en prime la vie éternelle. Vous vous retrouvez dès lors à essayer de maintenir un équilibre précaire dans votre royaume en prenant les bonnes décisions. La mort finit toujours par intervenir, et vous prenez le contrôle direct de votre successeur.

 


Six ans. Un grand règne !

 

La particularité soulignée par les développeurs de cette simulation royale est que vous aurez à chaque instant deux choix à faire pour une décision. Quelle qu’elle soit, elle vous fera passer une année de règne. Lorsqu’un de vos proches conseillers vient vous trouver, ou que vous faites face à un événement étrange, vous aurez le choix entre deux options : prendre la décision de droite, généralement affirmative, ou prendre la décision de gauche, généralement négative.

 


Oui ou non ? Il n’y a pas de réponse « zut »…

 

Simplifier la politique en la « tinderisant », voilà le pari des développeurs. Mais attention, car chaque décision prise affecte sur le court terme l’équilibre entre votre armée, vos finances, votre peuple, et la religion ; de plus, elle affecte selon des mécanismes secrets le long terme, un événement pouvant rapidement en entraîner un autre… Les règnes sont courts, brefs, violents, et on en redemande.

 

 

Dans une interview accordée au site internet Polygon, François Alliot n’hésite pas à comparer cette simulation abstraite à l’événement politique européen de juin 2016 : le Brexit. Ce choix, un peu aberrant, entre deux réponses simples dans l’exercice du pouvoir, est dès lors très contemporain. Et le prix de tout ça : 2,99 euros. Déjà écoulé à plus de 600 000 exemplaires, Reigns réserve dans les prochains mois d’autres surprises…

 

 

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