Un an ! – L’Actu Vidéoludique du Captain : Septembre 2017

Nous sommes un peu retard pour le douzième épisode de l’Actu Vidéoludique du Captain centré sur le mois de septembre 2017, ce qui nous permet quand même de commémorer les un an de ce résumé mensuel des news sur les jeux de stratégie, de tactique, de 4x et que sais-je encore. Rattrapons-nous tout de suite.

 

Du neuf avec du nouveau (Total War : Warhammer II)

 

Vous n’aurez pas échappé à la dynamique Total War ce mois-ci avec le studio britannique Creative Assembly. En attendant le nouvel opus historique après Total War : Attila (2015), et en passant rapidement sur les versions par navigateur Total War Battles : Kingdom (2015) et la bêta de Total War Arena, la trilogie Total War : Warhammer délivre son deuxième opus. Notre test vous fera découvrir comment les développeurs ont adapté le Nouveau Monde, étoffé la formule stratégique et tactique, autour d’un nombre de races encore restreint.

 

Les quatre races sont ainsi très différentes les unes des autres, et assurent une solide durée de vie au titre avec les huit campagnes présentant d’arrogants et ordonnés Hauts-Elfes maîtrisant la politique, de vicieux et mortels esclavagistes et pirates Elfes Noirs, des pouilleux et discrets Skavens vivant sous terre, jusqu’aux gardiens des temps anciens que sont les reptiliens Hommes-Lézards.

 

 

Mélancolique jeunesse (Life is Strange : Before the Storm)

 

Vous vous rappelez sûrement de ce jeu à format épisodique, bourré d’émotions et de musiques à base de guitare acoustique, fait par les Français de DontNod Entertainment après leur jeu d’action au scénario intriguant Remember Me (2013). Life is Strange (2015) revisite le monde mélancolique et mystérieux d’une adolescente qui découvre un nouvel environnement scolaire au sein de la Blackwell Academy.

 

Le premier épisode du préquel est ainsi sorti ce mois-ci, se concentrant sur l’adolescente rebelle et décomplexée (tout du moins c’est ce qu’elle prétend) qui sert de sidekick à l’héroïne de l’opus initial. Toutefois, ce sont les Américains de DeckNine Game qui reprennent la suite des Français, qui eux se débrouillent avec leur futur jeu d’action et d’enquête Vampyr, dont la sortie a été repoussée à 2018.

 

 

Qui a peur du grand méchant alien ? (XCOM 2 : War of the Chosen)

 

Nous avons fait le point sur la série XCOM, et un dossier sur le genre promu depuis 1994 est en route vers la publication. Vous êtes donc au courant que les Américains de Firaxis Games, quand ils ne sortent pas cinq DLC pour Civilization VI (2016), sortent des DLC pour XCOM 2 (2016). Après Anarchy’s Children (mars), Alien Hunters (mai), Shen’s Last Gift (juin) et Resistance Warrior Pack (novembre) qui apportent selon les cas presque rien, ou des quêtes et de nouvelles classes de soldats, War of the Chosen calme le jeu en étant vendu au prix d’une vraie extension. Vous êtes toujours en train de lutter contre l’ennemi extraterrestre qui a pris le contrôle de la planète, et vous devez toujours développer la rébellion, vous infiltrer en territoire conquis, saboter les infrastructures adverses, tout en progressant dans les technologies, en améliorant votre vaisseau discrètement, et en faisant prendre du galon à vos hommes pour qu’ils développent des compétences utiles pour le combat tactique.

 

A cela se rajoute donc cette extension : de nouvelles missions et unités arrivent, trois aliens d’élite se chargeront de traquer vos hommes en intervenant dans vos missions, vous devrez ménager trois factions humaines à la philosophie différente en intervenant pour eux et en évitant de vous les mettre à dos pour récolter des classes supplémentaires et de nouvelles ressources, vous pouvez envoyer des troupes en infiltration, vos soldats se fatiguent après chaque bataille et doivent se ressourcer, et des liens d’amitié peuvent apparaître entre vos troupes, autorisant de nouvelles compétences. Des ajouts bienvenus, qui renforcent la tension de la campagne sans non plus révolutionner l’expérience initiale. Cela reste un peu plus intéressant que les DLC à répétition.

 

 

Baroudeur de l’espace (X4 : Foundations)

 

On a coutume de faire remonter le jeu d’exploration et de combat spatial à Elite (1984). Le joueur dispose d’un vaisseau, d’une poignée de crédits, et est lâché dans un univers où des factions coexistent, et où il peut se faire explorateur, pirate, commerçant, mineur. Ce bac à sable spatial a eu une grande importance sur les simulations spatiales. On compte par exemple dans sa lignée le MMORPG le plus complexe du marché, j’ai nommé Eve Online (2003-en cours), dont nous vous parlions en novembre, mais aussi la série Wing Commander (1990-1997).

 

Parmi ses successeurs spirituels se trouve la série des X, de X : Beyond the Frontier (1999) à X : Rebirth (2013) en passant par le très connu X3 : Terran Conflict (2008). Si la dernière occurrence de 2013 n’a pas convaincu les joueurs, déçus par les choix des Allemands d’Egosoft, la série a marqué les joueurs par sa complexité, son « réalisme » au niveau des distances, des commandes et de son univers porté par plusieurs nouvelles écrites, et son degré de profondeur. Partir de rien et construire un empire multi-planétaire est le rêve rendu possible par ce bac à sable. Le prochain opus est donc désormais annoncé, avec la devise du studio inscrite dans le marbre, et que je vous traduis pour vos beaux yeux : Commerce, Combat, Construit et Pense.

 

 

Le retour des Suédois (Dominions 5 : Warriors of the Faith)

 

Nous en avons parlé plus sérieusement ici. La nouvelle mouture de la série de stratégie-tactique héroic-fantasy touffue qu’est Dominions depuis 2001 est donc prévue pour le mois de novembre. Au menu, la magie, les bénédictions et les forteresses sont revisitées, les batailles passent au temps réel, la carte de campagne inclut comme nouvelle ressource des points de recrutement corrélés à la population de chaque province, et on attend des tas de nouveaux sorts, monstres, unités et nations.

 

 

La tactique systémique (Field of Glory II)

 

Quand vous avez un système tactique qui fonctionne, pourquoi ne pas le réutiliser pour adapter divers périodes historiques ? Après la Seconde Guerre Mondiale, la Renaissance et le Sengoku Jidai japonais, voici que les batailles de l’Antiquité s’adaptent à leur tour au système Slitherine. Outre notre aperçu détaillé, on mentionne des unités comptant de très nombreux paramètres, une intelligence artificielle capable de vous faire quelques frayeurs, de très nombreuses factions avec leurs propres unités respectant le format historique, et un jeu qui se prend assez facilement en main.

 

 

Des divisions divisées (Steel Division : Normandy 44 – Second Wave)

 

Le successeur de la série française de jeux tactiques sur la Guerre Froide Wargame (petit résumé) est venu en juin sous la forme du jeu Steel Division 44 : vous choisissez une division avec ses forces et faiblesses, la composez en unités suivant la bataille pour servir dans la phase du début, du milieu ou de la fin, imposant des choix cornéliens en essayant d’équilibrer les unités ou de mettre les meilleures dans une phase particulière, puis vous vous retrouvez sur le champ de bataille à gérer ravitaillement, front, redditions, bombardements, embuscades. Le DLC proposera ni plus ni moins que quatre divisions. Même si celles-ci sont originales, comme les forces à pied de la Luftwaffe pour l’Axe, c’est un peu chiche.

 

 

Le jeu qui parle trop (Ancient Frontier)

 

Financé sur la plateforme de financement participatif kickstarter, le projet Ancient Frontier est arrivé à son terme. Nous obtenons ainsi deux longues campagnes entièrement doublées pour le malheur des testeurs qui pestent notamment contre deux personnages se draguant ouvertement dans les dialogues selon une sorte de modèle « Amour, Gloire et Beauté »… Quoi qu’il en soit, les batailles tactiques restent intéressantes, avec de nombreux modèles disponibles, la nécessité de faire très attention car la destruction d’un vaisseau est irrémédiable, tandis que la progression à travers les missions principales ou secondaires rapportent compétences et expérience.

 

 

La Garde meurt et évite de se rendre (Sanctus Reach : Sons of Cadia)

 

La bonne adaptation du monde de Warhammer 40K, reprenant en partie le système du jeu de figurines pour notre plus grand plaisir, s’est déjà étendu cet été avec une toute nouvelle campagne Ork. Désormais, la Garde Impériale est prévue au menu : ces braves et nombreux humains sont prêts à représenter l’Empereur par leur masse et leurs chars dans une nouvelle campagne qu’on attend donc.

 

 

Une école pour les gouverner tous (Academia : School Simulator)

 

Le petit studio indépendant britannique Introversion Software est fondé en 2001. Après la série de jeu de stratégie atypique dans sa forme et dans son utilisation d’une masse de caractères sans modèle 3D comme force de choc dans Darwinia (2005-2010) et un jeu multijoueur de simulation de la Guerre Froide qui tourne mal Defcon (2006), présente en 2012 Prison Architect. Aidé par des graphismes très particuliers, la simulation de gestion de prisonniers est extrêmement complète, et sort en version finale en 2015 puis en 2016. Sur ce modèle, le petit Rimworld, jeu de survie futuriste à la Dwarf Fortress, sort en accès anticipé depuis 2016. Et on en arrive à ce point de la news où il va falloir justifier le titre : Academia reprend donc le moteur de Prison Architect pour en faire une simulation de gestion d’école. C’est prometteur et pleins de bugs.

 

 

Le mutisme du combattant (Absolver)

 

A n’en pas douter, c’est un des jeux les plus mystérieux à être paru ce mois-ci grâce aux Parisiens de Sloclap. Sans un mot prononcé du début à la fin, ce jeu d’action en ligne bénéficie d’un traitement graphique et musical onirique, nous faisant nous poser mille questions sans obtenir aucune réponse, si ce n’est des coups. Vous rencontrez des joueurs, amis ou ennemis, et des PNJ, et vous allez devoir vous battre, encore et encore. Styles, barre d’endurance, types de coups, esquive, à vous d’élaborer vos propres combos grâce à l’expérience que vous aurez récolté en frappant ou en prenant des marrons, tout en parcourant un monde ouvert mystérieux. Une surprise.

 

 

Petit mais énergique (Stars in Shadow : Legacies)

 

Le 4X d’Ashdar Games (vu en janvier), loin de révolutionner le genre, en prend la substantifique moelle pour nous proposer un petit jeu sans prétentions. Une extension est prévue pour octobre : Legacies. Une nouvelle faction, une nouvelle mini-faction, de nouvelles technologies… Les développeurs sont toujours dans la course spatiale.

 

 

Conclusion

 

Voilà qui conclut un an de bons et loyaux services à travers l’Actu Vidéoludique du Captain. Quant à savoir si vous en aurez un le mois prochain… mystère.

 

Précédentes éditions (2016)

 

Précédentes éditions (2017)

 

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