Actu jeu vidéo du Captain : mai 2023

On se retrouve comme chaque mois pour l’Actu jeu vidéo du Captain pour les sorties jeu vidéo du mois de mai 2023. Dans ce 37e épisode, on parlera du retour de la franchise Zelda, de l’échec de Lord of the Rings : Gollum et de Redfall, et de la fantasy d’Age of Wonders 4.

 

 

Exploration multiple (Action)

 

Paru en 2017 sur les consoles de Nintendo, Zelda : Breath of the Wild s’est imposé comme un succès critique colossal pour la série débutée en 1986, avec pas moins de 30 millions de copies écoulées, pour un soft qui a renouvelé l’open-world avec un monde coloré largement ouvert à l’exploration, un fil directeur qui s’efface face à l’immensité du monde, des découvertes de trésors et de sanctuaires dans tous les sens, une adaptation constante à l’environnement qui permet d’en jouer et de trovuer de nouvelles interactions en permanence, une attention aux détails comme la température imposant habits et recettes de cuisine, des armes qui se cassent nous forçant toujours à en trouver de nouvelles, quelques pouvoirs à abuser pour lancer des bombes ou ralentir des objets pour les projeter plus loin, et une surface de jeu entièrement explorable et grimpable. Six ans plus tard, Tears of Kingdom doit tâcher de faire mieux. Après 10 millions de copies écoulées en seulement trois jours, on retrouve donc Link, un monde avec cette fois des îles volantes et des souterrains, une histoire plus marquée, un gameplay globalement similaire mais des nouveautés telles qu’un système permettant de combiner plusieurs objets entre eux, rentabilisant encore plus l’exploration et l’abus du système de physique du jeu, et même la possibilité de créer des solutions pratiques sous la forme de machines ou véhicules. Vu la créativité des fans pour cette dernière feature, nous ne sommes pas au bout de vidéos sur Zelda sur internet.

 

Les Allemands de Daedalic Entertainment se sont globalement fait connaitre avec leur série de point’n’click Deponia (2012-2016) ou encore le jeu d’aventure State of Mind (2020), dernier jeu sorti. On était donc un peu surpris de voir arriver cette année The Lord of the Rings : Gollum qui adapte un personnage pas forcément attendu, le tout dans un titre bâclé au niveau de l’optimisation, avec des graphismes et un gameplay d’infiltration et de plateforme vieillot, une histoire et un univers pas si inintéressant mais un titre qui reste médiocre et vendu au prix fort. Depuis, la grogne des critiques a révélé que le développement avait mal géré à tous les niveaux, et Daedalic a même décidé de fermer sa division dédiée au développement de jeux vidéos, aboutissant au renvoi d’une vingtaine de personnes. Dommage.

 

Les Canadiens de cococucumber, outre leur nom rigolo, n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Après leur premier jeu de plateformes Planet of the Eyes (2015), ils se sont concentrés sur l’aventure à la sauce voxel, soit le pixel 3D, avec le RPG au tour par tour Echo Generation (2021) et deux ans plus tard avec le jeu d’action Ravenlok. Si le je use finit en une poignée d’heures, il propose un style graphique voxel somptueux, une aventure à la Alice au pays des merveilles revisitée et une bonne musique malgré des impacts de coups assez limités.

 

Kaku : Ancient Seal de Bingo Bell est un jeu d’action semi-ouvert où vous vous baladez de biomes en biomes, affrontez des adversaires et résolvez des énigmes, avec de la cuisine, du craft, un combat un brin simpliste mais un style graphique mignon qui tâche de nous faire vivre l’âge de pierre.

 

Un goût de rétro (FPS)

 

Dans les années 90, Looking Glass Studio a été pionnier dans ce qu’on a appelé l’immersive sim, une étiquette qui mêle différents genres laissant au joueur une plus grande liberté d’action en le mettant au milieu de différents systèmes, débutant avec Ultima Underworld (1992). On retrouve dans cette lignée System Shock (1994), un jeu d’horreur et de science-fiction où le joueur se retrouve face à une IA devenue démente, dans une station spatiale à explorer, face à des monstres et des mutants à éliminer avec armes de tir ou de corps-à-corps, et différentes parties d’équipement à trouver. Avec un gameplay lourd à prendre en main, il semblait temps pour un remake, et c’est ce que Nightdive Studios, spécialisé dans ce domaine, a décidé de faire. System Shock de 2023 a donc considérablement retapé les graphismes et l’ambiacne sonore, gardant cette atmosphère mêlant glauque et science-fiction, et a considérabelemnt amélioré la partie gameplay pour rendre l’exploration, le remplissage de l’inventaire et le combat plutôt lent plus agréables pour le joueur. Le résultat est un bel hommage au jeu de 1994.

 

Les Français d’Arkane Studio sont loin d’être des débutants dans leur domaine, avec la série d’infiltration et d’assassinat Dishonored (2012-2016), les FPS Prey (2017) en mode immersive sim et Deathloop (2021) avec sa boucle temporelle. On ne s’attendait donc pas à ce que leur dernier looter-shooter de vampire, Redfall, reçoive un accueil critique aussi médiocre. Dans cet open-world, vous affrontez des légions de vampires, mais le tout manque de dynamisme, est répétitif, a eu des problèmes conséquents à la sortie avec moult problèmes techniques. Des news sortent désormais même du studio démontrant un développement chaotique et sans direction, aboutissant à un des échecs conséquents de cette année 2023.

 

Que les adeptes de l’univers de Warhammer 40K créé par Games Workshop se rassurent, Boltgun d’Auroch Digital saura convaincre ceux adeptes des FPS retro ou boomer-shooter à la Doom des années 90, qui retrouvent un titre pixelisé à souhait avec les figurines d’antan, des armes variées, de l’hémoglobine et un gameplay nerveux et dynamique pour massacrer par pelletée hérétiques, Space Marines du Chaos et démons de Nurgle et de Tzeentch.

 

Attention, j’arrive (Tactique)

 

Les autobattler sont des jeux de tactique dans lesquels vous posez vos unités sur le champ de bataille, l’adversaire fait de même, et les deux armées s’affrontent jusqu’à la mort. Dans certains d’entre eux, vous devez par la suite vous améliorer de round en round, modifier votre positionnement, recruter de nouvelles unités et tâcher de vaincre l’adversaire. Si on en parle essentiellement depuis la sortie en 2019 de Dota Auto Chess de Drodo Studio et Teamfight Tactics de Riot Games, le genre existait déjà en tant que tel avec par exemple Gratuitous Space Battle (2009) de Positech Games. C’est plutôt dans cette lignée que Mechabellum de GameRiver se place. Vous avez ainsi un champ de bataille, un commandant à choisir avec son starter et ses compétences spéciales, une préparation de round où vous placez vos unités et ensuite l’action. Si vous perdez, votre commandant prend des dégâts et vous passez au round d’après. Au fur et à mesure, vous débloquez des unités, des armes spéciales, vous les déployez sur le champ de bataille, et chaque round est de plus en plus meurtrier jusqu’à ce qu’un des deux commandants finissent sans vie. Le jeu est joli et a une bonne variété d’unités.

 

Les Suédois de The Bearded Ladies se sont spécialisés dans le XCOM-like avec des jeux de tactique au tour par tour où l’on gère une escouade, des compétences, de la couverture et une évolution de missions en missions. Ils doublent ça d’un univers post-apocalyptique avec Mutant Year Zero : Road to Eden (2018) aux commandes de divers mutants, inspiré du jeu de rôle suédois du même nom développé depuis les années 80. Corruption 2029 (2020) s’occupe lui d’une escouade de militaires dans des Etats-Unis ravagés, et leur nouvelle production, Miasma Chronicles, s’occupe encore d’un nouvel univers. Dans celui-ci, on incarne Elvis et Diggs dans un monde ravagé par le Miasme, pour tenter de le sauver. On conserve ainsi un univers soigné, de l’action tactique, de l’infiltration et de la progression de personnage.

 

Showgunners d’Artificer est un jeu de tactique au tour par tour à la XCOM où vous dirigez plusieurs participants à une émission de télé-réalité dystopique où i ls’agit de se massacrer avec des armes de petit calibre dans une arène qui se modifie au fur et à mesure pour satsifaire le public. On y dirige Scarlett Martillo dans sa quête de vengeance, et on ajoute à ce cocktail sanglant et satisfaisant de la couverture, des compétences spéciales, des prises de niveau et de l’amélioration d’équipement.

 

Si les softs de tactique spatiale à la Faster than Light vous branchent, vous trouverez peut-être votre bonheur avec This Means Warp d’Outlier, qui permet de contrôler son vaisseau, ses différents systèmes, de combattre d’autres vaisseaux en tâchant de frapper aux points névralgiques et de régler incendies et pertes de pression, et d’améliorer votre vaisseau au fur et à mesure. Plus arcade et moins tactique que sa source d’inspiration, le jeu se joue même jusqu’à 4.

 

Hexworld de Volcanic Giraffe au style artistique coloré et étrange nous fait contrôler une île volante qu’on va fracasser contre d’autres îles volantes pour assimiler de force ses habitants, permettant de construire de plus en plus de tour et de faire spawn de plus en plus d’unités.

 

Un goût de fantasy (Stratégie)

 

La série Age of Wonders des Néerlandais de Triumph Studios essaime depuis 1999, dans la ligne des séries de stratégie-tactique fantasy à la Heroes of Might & Magic (1995) que nous avons vu dans la rétrospective dédiée, en proposant un module tactique plus élaboré. Après Age of Wonders II : the Wizard’s Throne (2002) et une pause de plus de dix ans pendant laquelle Triumph Studios s’essaye à l’action avec la série Overlord (2007-2009), la série revient en 2014 avec Age of Wonders III, qui s’est transformé en 4X fantasy à la Endless Legend, paru la même année, où vous développez votre empire de fantasy et de magie avec moult ressources, villes à créer, ressources à exploiter et armées à former, avec un module tactique au tour par tour pour les batailles. Après Age of Wonder : Planetfall (2019) qui s’essaye au 4X de science-fiction, Triumph Studios revient à ses amours pour la fantasy avec Age of Wonders 4. On y retrouvera les bases du genre, à base de points de populations, d’unités à recruter, de bâtiments à construire, de provinces à récupérer pour en obtenir les ressources, d’ennemis ou hordes adverses à éliminer pour de l’expérience et divers trésors, et d’autres civilisations à allier ou assimiler. Mais vous aurez également un éditeur de race permettant de donner des cultures à votre civilisation ayant un impact sur le gameplay, des traits particuliers pour les rendre par exemple capables de dompter des araignées, et un choix d’affinité liés à des tomes de magie, conditionnant vos recherches et débloquant de précieux bonus, unités et sorts pour votre civilisation. Vous pouvez ainsi partir dans des directions inédites, et on retrouve déjà beaucoup de vidéos de build pour trouver le build le plus pété ou le plus intéressant à jouer.

 

Le mélange entre jeu de stratégie en temps réel et action s’est fait connaitre dans les années 2000 avec des jeux comme Savage ou Natural Selection, vous laissant poser des bâtiments, développer des ressources, recruter des unités, tout en vous permettant de les jouer sur le terrain. Silica de Bohemia Incubator fait exactement cela : vous explorez, récupérez des ressources, recrutez des unités puis pouvez incarner l’une de vos unités pour triompher de vos adversaires, du côté des humaines de l’infanterie aux véhicules et du côté des aliens pour incarner diverses créatures.

 

Autres

 

Les développeurs de Visual Concepts sont habitués aux jeux de sport comme les séries de basketball NBA 2K depuis 1999, de catch WWE 2K à partir de 2019 ou de hockey NHL 2K de 2000 à 2014. Ils se lancent désormais dans la course de karts avec Lego 2K Drive, marchant dans les roues du très populaire Super Mario Kart (1992) et de la série qui s’est vendu en 2023 à près de 173 millions de copies. La licence Lego sera-t-elle ainsi suffisante pour s’imposer face à la concurrence japonaise tout comme l’ancien Lego Racers (1999) ? Rien n’est moins sûr. En effet, même si les zones à parcourir sont jolies, qu’il y a des possibilités de construire son propre kart, différents types de route poru changer de types de véhicules, des courses avec power-up, des activités annexes utilisant la destruction d udécor, une musique et une ambiance sympathique, l’expérience est plombée par un gain de monnaie in-game très faible relativement au nombre de choses à débloquer, d’autant que le jeu est à payer plein pot pour nous laisser ensuite la possibilité de repayer pour débloquer le contenu annexe plus rapidement. Dommage.

 

Si les roguelite de hockey ne vous font pas peur, Tape to Tape d’Excellent Rectangle s’impose avec son originalité. Vous dirigez une équipe qui va prendre des bonus au fur et à mesure, les échecs dans les matchs vous imposant de revenir à la case départ, mais avec des ressources pour améliorer votre équipe pour tâcher d’aller plus loin. Sur le terrain, vous vous faites des passes, vous heurtez les adversaires et vous essayez de marquer avec une expérience sportive assez originale.

 

Le succès de la série de RPG tactique de collecte de monstre Pokemon n’est plus à démontrer, avec près de 480 millions de copies écoulées depuis 1997, et ce malgré les nombreuses critiques sur les derniers softs du studio, un peu trop datés techniquement pour leur temps. Pourtant, la concurrence ne se presse pas malgré des tentatives réussies comme Temtem ou Monster Sanctuary. Monster Tribe de Boundless Game rejoint ainsi le Pokemon-like au style rétro avec une carte du monde à parcourir et des combats de monstres en grille avec plus de 70 à récupérer.

 

Si Fuga Melodies of Steel de CyberConnect2 a l’air d’être un jeu peuplé de créature furry qui vivent dans un énorme tank, s’améliorent et utilisent leurs compétences pour venir à bout des machines adverses, c’est en oubliant que ce jeu de 2021 parle des atrocités de la guerre et d’enfants-soldats engagés contre leur gré dans des affrontements, avec une histoire et des musiques déchirantes, des sacrifices à faire malgré des combats un peu répétitifs à la longue. Fuga Melodies of Steel 2 entend poursuivre l’aventure aux commandes d’un nouveau véhicule avec toujours de la baston, des explorations et une histoire touchante.

 

Si vous aimez les city-builder et les tortues, bienvenue dans World Turtles de l’unique développeur derrière Re : Cog Mission, où vous développez votre cité sur le dos d’une tortue-monde pour la développer avec bâtiments, ressources et recherche.

 

Si vous êtes passionnés de chemins de fer, Railway Empire 2 est la suite du titre de 2018 par Gaming Mind Studios. On y dirige toujours son entreprise de chemin de fer pour relier différentes villes avec leur spécialisations, choisir les bonnes voies de passage et les bons trains, améliorer le tout par des recherches technologiques diverses, éliminer la concurrence, les possibilités sont légion.

 

Dans le monde des jeux de survie, peu s’essayent à la voie isométrique à la Project Zomboid, mais Above Snakes de Square Glade Games propose un soft coloré, avec votre personnage écumant la nature sauvage pour la dompter et pour se faire un chez-soi, avec comme particularité de pouvoir placer des biomes autour de votre espace de jeu pour l’augmenter au fur et à mesure en fonction des ressources et opportunités que vous voulez créer.

 

Dans la galaxie des jeux de rythme, City of Beats de Torched Hill propose un roguelite façon twin-stick shooter où les ennemis et vos armes font des notes de musique s’insérant dans les différents titres qui se jouent pendant que vous trucidez de manière classique des hordes d’adversaires en haut de différents buildings.

 

Liste des jeux :

  • 4X : Age of Wonders 4
  • Action : City of Beats, Kaku : Ancient Seal, Ravenlok, The Lord of the Rings : Gollum, Zelda : Tears of Kingdom
  • City-builder : World Turtles
  • Course : Lego 2K Drive
  • FPS : Boltgun, Redfall, System Shock
  • FPS/STR : Silica
  • Gestion : Railway Empire 2
  • RPG : Monster Tribe
  • Sport : Tape to Tape
  • Survie : Above Snakes
  • Tactique : Fuga Melodies of Steel 2, Hexworld, Mechabellum, Miasma Chronicles, Showgunners, This Means Warp

 

Editions 2023 :

 

Editions antérieures (2016-2022)

 

Liste des jeux vidéos du site.

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