L’Actu Vidéoludique du Captain – Mai 2017

Le neuvième épisode internet de l’Actu Vidéoludique du Captain est ici, porté par le cinquième épisode vidéo. Il s’agit toujours de présenter les sorties et les news du mois, en nous focalisant plus particulièrement sur les jeux de stratégie, de tactique et de simulation. Alors allons-y.

 

 

Endless Space II, un lancement galactique

 

 

Ca y est, après neuf mois de gestation en early access, le dernier enfant du studio français Amplitude Studio sort enfin à l’air libre avec sa huitième race et ses dernières mécaniques. Nous en avons beaucoup parlé au fil des épisodes, et il est visiblement temps pour un bilan. Après le bon Endless Space de 2012, le très original Endless Legend de 2014 et le jeu atypique Dungeon of the Endless la même année, il est temps pour la sortie d’Endless Space 2. Il s’agit toujours d’un 4X, où vous vous retrouvez dans l’espace, à vous occuper d’une population, d’exploiter les différentes ressources, d’évoluer scientifiquement, de coloniser diverses planètes, et de vous opposer par la diplomatie ou par la guerre à vos voisins, à la tête de héros et de flottes matérialisées dans des combats en trois dimensions très cinématiques.

 

La patte française s’attache particulièrement à élaborer huit races qui se jouent extrêmement différemment, entre de classiques humains, des extraterrestres naviguant à bord de vaisseaux-arches, des destructeurs de monde, des manipulateurs du temps et de l’espace, etc. Ce gameplay asymétrique est porté par une interface intuitive, des artworks de qualité, une bande-son correcte, en bref, un habillage comme il faut. Les batailles spatiales ont été revues pour proposer plus d’implication de la part du joueur, et surtout, un gros morceau politique est venu se greffer : suivant votre système politique, votre population et les populations assimilées auront en fonction de vos choix et de vos actions des opinions symbolisés dans divers partis qui octroieront bonus et malus à votre empire spatial. Une belle pioche spatiale.

 

Surviving Mars : le city-builder tout rouge

 

 

Les développeurs bulgares d’Haemimont Games sont depuis longtemps spécialisés dans les city-builder où vous vous devez de contrôler chaines de production et logements pour maintenir une économie et une cité en place. Après les médiocres Imperium Romanum  (2008) et Grand Ages : Rome (2009), ils se sont attelés à la suite de la longue série des Tropico, débutée elle en 2001. Ils livrent ainsi le troisième (2009), le quatrième (2011) et enfin le cinquième opus de la série (2014). Après une excursion du côté de l’action avec Victor Vran, les voilà édités par les Suédois de Paradox Interactive pour plonger sur la surface aride de Mars, dans un futur jeu de gestion de cités extraterrestres à paraître en 2018.

 

Ce travail les portera plus du côté des Tropico que de Victor Vran, puisque cette série de jeux de gestion présentait une contrée faussement idyllique, une république bananière, où vous jouiez le rôle d’un dictateur censé apporter le bonheur à son peuple contre les méchants financiers et les méchants Américains, le tout avec un humour potache et des mécaniques de city-builder assez classiques, entre lieux de formation, industrie, logements, routes, etc. Leur futur jeu s’éloignera sûrement de cette dose d’humour, et colle assez bien aux dernières sorties en date, notamment d’Aven Colony, qui propose le même principe. On attendra d’en savoir plus au-delà du trailer.

 

Phoenix Point, les terreurs de la mer

 

 

Les développeurs du tout premier XCOM : Ufo Defense (1994) reviennent avec une campagne de financement réussie pour Phoenix Point. Le principe était simple : des extraterrestres attaquent la Terre, kidnappent des citoyens, et deviennent de plus en plus entreprenants, jusqu’à attaquer des cités entières. Vous êtes à la tête d’un organisme de défense secret, qui se prépare à ce genre d’éventualités. Dans des bases secrètes, vous préparez vos escouades, vos technologies, votre armement, et vous intervenez quand vous avez l’occasion d’essayer de sauver des citoyens ou d’abattre un des engins adverses. Vos soldats progressent en galons, ou meurent au combat, mais sont surtout là pour récupérer des artefacts et des technolgies adverses pour pouvoir lutter avec des armes adaptées les créatures qui vous font face, et qui sont de plus en plus évoluées. Cette progression, et le système de combat tactique au tour par tour où chaque erreur est durement sanctionnée ont fait des émules.

 

Outre les opus suivants, Terror from the Deep qui emmène dans les bas-fonds, et Apocalypse qui nous plonge dans une cité, le genre est revenu en force en 2012 avec Firaxis Games et son XCOM : Enemy Unknown, proposant des graphismes plus élaborés et des mécaniques très semblables, dans un hommage appuyé à son prédécesseur. Le deuxième épisode, paru en 2016, voyait les choses encore plus loin avec une Terre définitivement occupée par l’envahisseur, et où la lutte se fait encore plus secrètement qu’avant. On y peut d’ailleurs modifier ses troupes génétiquement ou les robotiser depuis l’extension Enemy Within, avec des classes de combat aux mécaniques et compétences particulières. On peut aussi citer Xenonaut, paru en 2014, qui garde des graphismes plus sommaires. Dans le même genre donc est annoncé Phoenix Point, avec des créatures mutantes qui s’adapteront au comportement du joueur, et qui seront définitivement des horreurs des mers. On attend donc beaucoup.

 

Oxygen not Included, la survie rocailleuse

 

 

Les Canadiens de Klei Entertainment sont à l’origine du jeu de survie Don’t Starve (2013) porté par des graphismes originaux où vous êtes plongés en solitaire sur une île où il va falloir établir votre camp, et passer les jours et les terribles nuits dans un monde mystérieux où les cochons s’établissent dans des huttes et où des créatures des ombres attendent la fin de la lumière pour vous capturer. Après Invisible. Inc en 2015 où vus gériez une équipe d »espions se baladant au tour par tour dans des complexes sécurisés, les voilà qui sont revenus avec Oxygen not Included.

 

Le principe est de survivre avec une poignée de personnes au sein d’un météore pour creuser sa base, générer de la nourriture et surtout préparer de l’oxygène pour survivre. A vous de réparer les accidents, et de gérer le trafic des fluides et du gaz selon des mécaniques physiques tout à fait réelles pour faire en sorte de faire perdurer vos survivants. Le jeu est dur mais gratifiant, et propose encore une belle expérience.

 

Darkest Dungeon : the Crimson Court, le sang continue de couler

 

 

Dans ce jeu de combat au tour-par-tour et d’exploration paru en version finale en 2016, où la folie guette à chaque pas, où la lumière doit être géré, et où vous vous devez d’explorer de vastes donjons en ramassant les trésors et en essayant de ne pas succomber aux horreurs sur place, vous pouviez entre chaque excursion vous retrouver dans une ville miteuse. Grâce aux trésors et à ce que vous aurez gagné dans les pires endroits du monde, à vous de retaper ce village, en recrutant de nouveaux aventuriers, en en faisant reposer quelques-uns dans divers endroits, en améliorant échoppes et compétences, et en replongeant ensuite dans les bas-fonds avec un petit groupe à partir des 15 classes proposées par le jeu.

 

En juin prochain, une toute nouvelle zone sera explorable, peuplée de vampires et d’autres abominations voulant votre sang. L’expansion comptera aussi une nouvelle classe, vraisemblablement un repenti du lieu, mais aussi de nouvelles manières d’améliorer votre ville de départ. De quoi promettre de nouvelles heures ensanglantées.

 

Starpoint Gemini Warlords, le sandbox spatial a la tête dans les étoiles

 

Sorti en early access fin 2015, la version finale du jeu est enfin disponible. A la tête de votre vaisseau, modélisé en trois dimensions dans l’espace et dans les batailles en temps réel, vous devrez vous tailler un empire en commerçant, en conquérant et en établissant votre suprématie sur des points-clés. D’abord seul, puis en petit groupe, ce ne sera qu’avec de la puissance et diverses missions que vous vous taillerez la part du lion.

 

Reprenant le principe des jeux spatiaux de type sandbox, et notamment les jeux Elite (1984 et son reboot en 2014), le jeu est surtout loin de l’aridité  et de la complexité de la série des X débutée en 1994 et dont le dernier opus date de 2014. Les Croatiens de Little Green Men Games en ont fait leur marque de fabrique avec leur série débutant en 2010, et reprenant les codes de ce type de jeu d’aventure vous transportant aux quatre coins d’une galaxie pour commercer, miner, acheter, vendre et vous battre, le tout avec des graphismes colorés, un rythme plus intense, et une interface plus intuitive.

 

Arma III : Jets, les joujoux du ciel

 

 

Vous ne connaissez pas Arma III, et donc vous ne connaissez pas ma série les Aventures du Fusilier Sparke. C’est bel et bien dommage, allez vous en faire une idée plus précise. Développé par les Tchèques de Bohemia Interactive, la série a démarré en 2001 avec Operation Flashpoint. Contrairement à la vague des jeux de tirs à la première personne assez arcade et très cinématiques à la Medal of Honor (1999), Battlefield 1942 (2002) ou Call of Duty (2003), le jeu de Bohemia nous emmène directement durant la Guerre Froide, loin de la Deuxième Guerre Mondiale qui marque les jeux de tirs, et qui reviennent en ce moment à la mode, vous ne l’ignorez pas. Les missions comportent une série d’objectifs, vous pouvez commander au fil de la campagne une poignée de troupes, vous retrouver dans divers véhicules, et surtout, une balle vous tue instantanément et vous met game over, sans compter que la balistique des armements est prise en compte, et que les ennemis peuvent se cacher dans n’importe quel fourré.

 

En bref, c’est une simulation militaire assez pointue qui se présente aux joueurs. Au fil des épisodes, si l’optimisation n’est pas le point fort des Tchèques, leurs jeux se révèlent immenses dans leurs théâtres, extrêmement personnalisables par les communautés de joueurs qui créent cartes, missions, armement voire des modes de jeu entiers, comme le fameux DayZ (2013) qui projette des joueurs dans un endroit infesté de zombies où il va s’agir de trouver de l’équipement, ou encore Battle Royale, qui vous balance en parachute à poil sur une île avec pleins d’autres joueurs pour faire la fête. Ce mode de jeu fait d’ailleurs des émules en ce moment, entre H1Z1 : King of the Kill, plagiat du mod puis du jeu DayZ, et Player Unknown’s Battlegrounds (2017). Passons les autres modes de jeu entièrement multijoueurs tels Altis Life. Cette série exigeante s’est étoffée en 2013 avec son troisième opus, suivi par une nouvelle campagne et une nouvelle carte avec Apex (2016), mais aussi avec de plus légers contenus. Après Karts, Helicopters (2014) et Marksmen (2015), Jets nous emmène aux commandes de nouveaux modèles d’avions supersoniques, ainsi qu’à un porte-avions, tout en refondant le système radar de manière trop complexe à décrire pour cette chronique. Il y a encore de quoi faire, surtout en multijoueur.

 

Starcraft : un mythe devenu gratuit

 

 

Les Américains de Blizzard nous font un petit cadeau ce mois-ci, celui de fournir gratuitement sur Internet le premier Starcraft (1998) et son extension Brood War (1999). Après les premiers Warcraft à partir de 1994 et la vague montante des jeux de stratégie, à coup d’Homeworld et d’Age of Empire, Starcraft propose un univers basé autour de la lutte entre trois factions aux mécaniques sacréments différentes, entre les humains et classiques Terrans, les mystiques Protoss et les invasifs Zergs.

 

Depuis cette époque, le monde du jeu de stratégie et l’univers de Starcraft a vu paraître pas moins de trois jeux Starcraft II entre 2010 et 2015, proposant une campagne par épisode pour chacune des races, qui en profitent pour s’étoffer. Cette perspective de redécouvrir le jeu qui a marqué une génération de pro-gamer, notamment en Corée du sud, mais aussi de découvrir l’univers de Starcraft en commençant par le début, est plus que bienvenue, en attendant l’inévitable remake qui, lui, sera bel et bien payant.

 

En Vrac

 

On ne connait pas grand chose du nouveau jeu de stratégie en temps réel intitulé Ancestors et qui a été annoncé pour nous plonger au coeur du Moyen Âge, à coup de rapines, de pillages et de batailles à base de haches, de lances, de boucliers, d’arcs et de cottes de mailles. Le trailer montre des scènes de combat sans qu’on puisse comprendre réellement comment tout ça sera contrôlable, qui plus est avec un gamepad, sur les traces d’Halo Wars 2. Quoi qu’il en soit, les Russes d’1C Company, spécialisés dans les simulations notamment aériennes autour de la série IL2 (2001-2013) reprennent du service pour le développement de jeux vidéos.

 

 

 

Après tout ce que l’on sait des extensions Paradox Interactive, il suffit de regarder les épisodes précédents, voilà qu’est prévue une nouvelle expansion pour Europa Universalis IV, centrée sur la Troisième Rome, c’est-à-dire la Russie. Dans Third Rome, à vous d’être le Tsar dont vous rêviez être, en vous étendant à la frontière sibérienne selon des mécaniques moins compliquées qu’une colonisation classique, gérez la foi orthodoxe et les patriarches, et découvrez de nouvelles unités militaires qui sèmeront la pagaille mais pourront être d’une certaine aide face aux défis qui attendent tout Tsar qui se respecte. En bref, après Mandate of Heaven centré sur l’Asie, les développeurs s’attachent à améliorer l’expérience état par état. On attend d’en savoir plus.

 

 

Le très bon city-builder enterrant Sim City et paru en 2015 Cities Skyline s’illustre avec son troisième gros contenu, Mass Transit, dont nous vous parlions en mars. Avec un prix peut-être un peu trop élevé, il proposera un plus grand contrôle sur les systèmes de transport, du monorail au dirigeable en passant par le ferry et le train. De quoi rendre l’expérience de jeu encore plus profonde.

 

 

Ca ne vous aura pas échappé, mais le bon et néanmoins cher Total War : Warhammer dont nous avons abondamment parlé dans les tests du blog et dans les news se prépare à un second épisode qui partira du Vieux Monde pour aller rendre visite aux Elfes d’Ulthuan, en lutte contre leurs frères maléfiques et les Hommes-Lézards des jungles de Lustrie. Pour toute nouveauté, une nouvelle cinématique de toute beauté présente quelques unités reptiliennes, tandis que leur liste d’armée est finalement parue. Toutes les unités des livres d’armée ne s’y retrouvent pas, mais on garde l’essentiel, à coup de guerriers Saurus, de Kroxigors, de puissants Slanns, et de petits Skinks montés. Notons que le trailer montre aussi les balistes à répétition, les mages et les lanciers Elfes. De quoi ravir tous les fans de Warhammer.

 

 

Si vous cherchez un city-builder tout rétro et sympa, penchez-vous sur Heartlands, développé par le mystérieux studio indépendant nommé Sergio & Simon, et qui sort de son accès anticipé ce mois-ci. A vous de bâtir une cité du type moyenâgeuse et de garder vos citoyens contents à coup de ressources et de protection contre les inévitables dangers. Mignon et coloré, il propose un système à l’ancienne, avec tout de même quelques pouvoirs magiques et des technologies à débloquer.

 

 

On vous en parlait en février, Galactic Civilisations s’étoffe donc désormais avec Crusade. La série des Américains de Stardock est revenue en 2015 avec un système de jeu pas tellement remaniée, mais avec une interface et des graphismes revus. Au fil des huit expansions, le jeu propose désormais sa neuvième expansion, où il s’agira de former ses citoyens pour organiser de gigantesques invasions, où on retrouvera de nouvelles factions, où l’espionnage reviendra en force et où le contenu s’améliorera sensiblement entre mercenaires,  bâtiments et éditeurs de civilisations. La facture reste salée.

 

 

Vous êtes en mal d’action, et vous n’avez pas peur d’être pulvérisés ? Alors vous apprécierez tout à fait Everspace. Le principe est simple : à la tête d’un des trois vaisseaux, vous vous retrouvez sur une dans une galaxie vaste, à rechercher de l’équipement, à améliorer votre vaisseau, puis à vous battre avant de mourir…et de recommencer.

 

 

C’est tout pour ce mois-ci. On se retrouve sur la chaîne YouTube, et au mois prochain. Salutations du Captain.

 

Précédentes éditions

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